Leçon 1 – Gestion ou leadership ?
Les gestionnaires se considèrent souvent comme des leaders et, ce faisant, ils tentent de légitimer leur statut de pouvoir envers les personnes qu’ils dirigent et commandent. Néanmoins, la plupart du temps, ce leadership managérial autoproclamé repose sur une dynamique autoritaire fondée sur le contrôle et le manque de partage de l’information. Les approches traditionnelles en matière de gestion feront valoir que sans cette autorité hiérarchique, les gestionnaires ne seraient pas en mesure d’atteindre les objectifs fixés par un projet. Même si nous sommes d’accord avec cela, ne signifierait-il pas que le leadership managérial traditionnel est enraciné dans une prérogative de rôle ? Si un gestionnaire se fie au rôle qu’elle/il occupe, il se peut qu’il ne reçoive pas la légitimité hiérarchique ascendante, mais plutôt de l’autorité que le poste lui confère. En d’autres termes, le leadership n’est pas volontairement accueilli par les membres de l’équipe qui acceptent son influence sur eux uniquement pour des questions de respect institutionnel… Cela peut fonctionner dans une orientation axée sur les résultats, mais la réflexion sur le management interculturel exige de penser au-delà du respect des objectifs et des règles.
Aujourd’hui, de nouvelles valeurs, normes et perspectives remplacent de plus en plus les structures culturelles traditionnelles. Ce qui était normal hier ne suit plus la norme actuelle. La culture de l’organisation est transformée par de nouvelles générations de managers (comme vous ?) qui comprennent que pour atteindre les plus hauts niveaux de performance, il faut donner un sens aux tâches que nous devons accomplir dans notre vie quotidienne et que l’enthousiasme et l’identification des personnes avec qui nous travaillons ne passent pas seulement par le respect des règles. Pour devenir un manager et un leader interculturel, vous devrez utiliser un ensemble de compétences non formelles qui vous permettront de créer des contrats construits en commun avec vos disciples. Si le Management vous donne les compétences pour faire (cf. planifier, organiser, contrôler, assurer l’ordre, etc.), vous n’obtiendrez un vrai leadership qu’en développant les compétences de l’être (cf. motivation, influence, persuasion, conscience de soi).